SIKAFRIKA - AFRIKA So SIKAValoriser l'image de l'Afrique Valoriser ses tendances culturelles à travers la mode, la musique, le cinéma, la cuisine, le tourisme etc... Vous êtes au bon endroit si vous aimez l'Afrique et en avez marre de la mauvaise pub qui est faite sur elle.Cowbloghttp://sikafrika.cowblog.frFri, 21 Sep 2012 13:43:29 +0200180LES BESOINS SPECIFIQUES DES CHEVEUX AFRICAINSFri, 21 Sep 2012 13:43:00 +0200Fri, 21 Sep 2012 13:43:00 +0200http://sikafrika.cowblog.fr/les-besoins-specifiques-des-cheveux-africains-3207388.htmlSIKAFRIKA 

Nous remarquons tous les différences entre les cheveux de personnes africaines et européennes. Il y a une différence de texture et d'ondulation (les cheveux africains ont tendance à être rêches et spiralés ou crépus), et de couleur (les cheveux africains ont tendance à être noirs, avec de rares variations). Cependant certaines personnes qui ne sont pas africaines réalisent qu'il y a moins de différences visibles.


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Les cheveux africains (nous les appellerons cheveux ethniques) ont également tendance à être poreux, ce qui signifie que l’humidité/hydratation passe facilement à travers la cuticule du cheveu. Puisque les cheveux ethniques ont tendance à être rêches, la cuticule sur la tige du cheveu à tendance à être relevée, ce qui veut dire que même si elle absorbe facilement l’humidité/hydratation, elle la perd aussi facilement. En raison de ce problème, les cheveux ethniques ont besoin de plus d’entretien pour rester en bonne santé.

Pour les cheveux européens, un traitement occasionnel à l’huile peut rapidement les saturer d’huile et les laisser raides et ternes. Par contre, les cheveux ethniques ont besoin de ces huiles pour les protéger.
 
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En fait, l’Histoire nous montre que les huiles faisaient couramment partie de la vie quotidienne des citoyens de l’Egypte ancienne (remontant aussi loin que 3000 ans). Les huiles offrent une barrière étanche pour retenir l’hydratation des cheveux et les garder doux et souples.

Problèmes communs liés aux cheveux ethniques


Comme nous l’avons mentionné plus haut, l’un des problèmes les plus communs, ce sont les cheveux secs. Pour y remédier, des produits conçus pour les cheveux ethniques sont formulés avec des hydratants intenses, des huiles et graisses qui aident à hydrater et à emprisonner l’humidité.

Cependant, selon une étude américaine réalisée en début d’année à l’échelle nationale, le premier problème auquel les femmes aux cheveux ethniques font face, c’est la cassure (60% des femmes noires identifient la cassure comme étant leur problème principal). Bien que leur tendance naturelle à être secs ne les aide pas, la principale cause du problème de cassure chez les femmes aux cheveux ethniques, ce sont les méthodes utilisés pour les coiffer. Environ 80% des femmes noires utilisent une méthode ou une autre pour lisser leurs cheveux. Ces méthodes vont des procédés chimiques tels que les relaxants et les permanentes à boucles douces, à l’utilisation d’appareils de coiffage à chaud, tels que les fers et les sèche-cheveux.
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Les relaxants chimiques sont des formules puissantes qui cassent la liaison disulfure des cheveux pour leur permettre de devenir raides. Les relaxants ordinaires contiennent des alkalis puissants qui peuvent gonfler le cheveu jusqu’à deux fois sa taille normale.
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Avec les relaxants aux hydroxydes, les liaisons qui sont cassés le sont de façon permanente. Les permanentes à boucles douces sont des procédés conçus pour élargir les boucles naturelles des cheveux. Ces permanentes, ainsi que les relaxants, sont très agressifs avec les cheveux.

http://sikafrika.cowblog.fr/images/calorcf4032co1.jpgLe coiffage à chaud est un autre procédé qui maltraite beaucoup les cheveux ethniques. Les fers à friser, les fers à lisser et les peignes à lisser généralement utilisés, peuvent utiliser une chaleur allant jusqu’à 200 degrés Celsius. Même les séchoirs utilisés pour le lissage utilisent suffisamment de chaleur pour aspirer la plus grosse partie de l’hydratation nécessaire à vos cheveux.


Autres dangers pour les cheveux ethniques

La coloration est un autre processus chimique qui peut endommager les cheveux ethniques. Ces derniers étant généralement noirs (niveau 1), pratiquement tous les changements de couleur nécessiteront un éclaircissement (décoloration) qui peut réellement endommager les cheveux s’il n’est pas réalisé correctement. Il est généralement recommandé de ne pas dépasser les niveaux 4 ou 5 par rapport à la couleur naturelle, ce qui limite les choix de couleur offerts aux femmes qui ont des cheveux ethniques.

Toutefois, certaines femmes désirent des cheveux plus clairs et, dans certains cas, elles passent de leur couleur noire naturelle au niveau 1 à une couleur très blonde de niveau 8 ou 9. Ce type d’éclaircissement peut créer une texture filandreuse et rêche sur les cheveux ethniques, même s’il est réalisé par un professionnel, et ne devrait en aucun cas être réalisé par une personne autre qu’un professionnel. Un grand nombre de professionnels africains-américains importants se battent contre la tendance d’éclaircissement intensif des cheveux ethniques, à cause des dangers liés au processus.

Il est important de se rappeler que les cheveux endommagés ne peuvent pas être « réparés ». La seule option est de traiter les cheveux avec des produits qui les protégeront contre des dommages additionnels et les aideront à avoir « l’air » en bonne santé. Pensez-y lorsque vous voudrez éclaircir vos cheveux. La première fois que vous passerez vos doigts dans vos cheveux et que vous en sortirez une poignée de cheveux endommagés, il sera trop tard.

Tous ces processus engendrent des cheveux endommagés et affaiblis, ayant tendance à casser. Pour cette raison, les cheveux ethniques qui subissent ces processus doivent être traités fréquemment pour les renforcer avec des protéines qui réhydratent les cheveux et les rendent « étanches » pour empêcher la perte d’hydratation. Il est également impératif que les produits utilisés sur les cheveux ethniques reflètent ces besoins. Un grand nombre de produits sont actuellement en vente pour les cheveux ethniques, et l’industrie des soins capillaires présente constamment de nouvelles gammes de produits.

Recommandations :

Pour les cheveux ethniques, il est important d’utiliser un shampoing et un après-shampoing doux, contenant des ingrédients très hydratants, et d’utiliser un après-shampoing tous les jours, même si vous ne faites pas de shampoing. Il est également important d’utiliser un traitement léger à base d’huile pour emprisonner l’hydratation et empêcher les dommages causés par le coiffage. Ce conseil est doublement important si vous avez recours à des appareils chauffants. Enfin, considérez un traitement d’hydratation intense au moins une fois par semaine et des traitements aux protéines au moins une fois par mois.


 
Sika]]>
COMPRENDRE LES CHEVEUX ETHNIQUESFri, 21 Sep 2012 12:29:00 +0200Fri, 21 Sep 2012 12:29:00 +0200http://sikafrika.cowblog.fr/comprendre-les-cheveux-ethniques-3207374.htmlSIKAFRIKA Qu'il soit raide, ondulé, frisé ou crépu, un cheveu est toujours un cheveu. Sa composition de base, dans laquelle la Kératine occupe la place principale, est toujours la même.

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Par contre, la forme du cheveu dans l'espace varie énormément. Cela dépend en grande partie de la forme de sa section et de la façon dont il pousse. Or ces deux éléments semblent de plus en plus être indissociables de la forme du follicule pileux et de son implantation dans le cuir chevelu. On peut donc dire aujourd'hui que cette "usine biologique" fonctionne comme un moule, en donnant sa forme au cheveu dès sa fabrication.

Cette forme n'est jamais tout à fait circulaire. La section d'un cheveu est une ellipse qui peut tendre vers le cercle ou nettement s'aplatir.

 vue au videomicroscope de cheveux africains
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vue au videomicroscope de cheveux caucasiens
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A l'opposé, les cheveux africains, présentant une section assez aplatie et plus fine, formeront des chevelures crépues, dont les boucles peuvent former des cercles très serrés, d'un diamètre de quelques millimètres seulement. Les cheveux caucasiens, quant à eux, admettent une plus grande variabilité et, leur section étant une ellipse plus ou moins accentuée, les chevelures caucasiennes iront du raide au fortement bouclé en passant par l'ondulé. Que ces généralités ne fassent pas perdre de vue qu'un cheveu, quel qu'il soit, n'est jamais de taille constante sur toute sa longueur.
Le cheveu pousse par la racine. Celle-ci est en prise directe avec le reste de l'organisme par l'intermédiaire du sang.  Pour permettre au cheveu de croître normalement, la racine a besoin d'un apport constant en oxygène, protéines, sels minéraux et vitamines que lui fournissent les vaisseaux sanguins.

http://sikafrika.cowblog.fr/images/afroshort1.jpgUne bonne hygiène alimentaire est donc la première condition de la croissance des cheveux. Mais ce n'est pas la seule, d'autres facteurs entrent en jeu pour déterminer la vitesse de pousse.
, ce qui fait entre 0,7 cm et 2 cm par mois. Un écart presque du simple au triple ! C'est dire combien nous sommes peu égaux face à ce phénomène, lequel dépend de notre sexe, de notre ethnie et de notre capital génétique individuel. Il est cependant possible d'établir des moyennes par type de chevelure ; 

La pousse du cheveu quotidienne varie entre
0, 23 mm et 0, 60 mm par jour
Pour les cheveux de type africain, l’implantation est superficielle (2,5 mm), la tige est ovale, aplatie, et présente une torsion en forme d’hélice : les cheveux sont vrillés, la pousse est plus lente.
ceci dit il est évident qu'un cuir chevelu en bonne santé favorisera la pousse des cheveux ethniques.
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LE REVEIL DU CINEMA AFRICAINWed, 19 Sep 2012 12:42:00 +0200Wed, 19 Sep 2012 12:42:00 +0200http://sikafrika.cowblog.fr/le-reveil-du-cinema-africain-3206959.htmlSIKAFRIKAPendant longtemps, le continent noir a essentiellement été un simple «déversoir» pour toutes les productions venues du reste du monde. Il y a encore quelques temps, les Africains étaient avides de produits occidentaux qui leur servaient à se mettre en avant. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, car depuis peu l’Afrique s’est réveillée. Elle a commencé à développer de façon spectaculaire ses propres programmes.

Dans la grande majorité des cas, les cinémas africains les plus intéressants (notamment ceux qui sont représentés dans les festivals) restent dépendants des aides extérieures puisque les conditions économiques sont rarement réunies pour qu'une vraie industrie puisse exister.

A lui seul, le Nigeria produit 2.000 films par an. Il a donné naissance à l'Industrie de Nollywood
qui taille des croupières aux productions occidentales, dans toute l’Afrique, notamment dans les pays anglophones.
 
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La qualité des productions est souvent piètre. Le budget d’un tournage peut être inférieur à 20.000 euros. Mais le public n’en a cure. Le secret de Nollywood: raconter des histoires africaines avec des personnages africains.

Selon The East African, hebdomadaire de référence en Afrique orientale:
«Nollywood a sa recette du film à succès: intrigue enlevée et prévisible, avec un début et une fin tendus. On y trouve également de la sorcellerie. La chrétieneté se heurte à la tradition, et la culture africaine au mode de vie européen. Ce sont pour la plupart des productions qui exploitent à fond des thèmes à sensation (sexe, criminalité, drogue et familles éclatées).»

Les maisons de production se sont regroupées dans le quartier de Surulere. Imitant le système des grands studios hollywoodiens, des maisons abritent des bureaux de production, des salles de montage, des entrepôts de matériel - mais pas de plateaux de tournage (le pays n'en compte pas et les films se tournent en décor naturel).
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Le budget moyen d'un long-métrage est de 12 000 euros et son tournage dure une semaine environ.
A cet effet, les réalisateurs utilisent des plans et des zones de projections non coûteux, du matériel bon marché, la post-production du film (montage, mixage, étalonnage) a lieu très rapidement après le tournage, pour permettre une sortie rapide.
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Outre qu’elle crée des emplois, cette nouvelle industrie a aussi permis de changer l’image que les Africains ont de leur culture et de leur continent. The East african n’hésite pas à prêter une influence considérable à cette nouvelle production:
«Nollywood en contribuant à forger l’image identitaire noire est devenu le vecteur culturel le plus puissant depuis l’arrivée du christianisme. L’homme noir incarne l’action. Le héros à la vie pleine se retrouve au centre d’un monde entièrement noir. A l’évidence, les millions de personnes qui regardent les films nollywoodiens ressentent quelque chose qu’Hollywood ne leur offre pas. L’effet à terme de ce phénomène va au-delà de ce que les panafricanistes d’il y a trente ans auraient osé rêver.»


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Avec un temps de retard, l’Afrique francophone s’est également lancée dans l’aventure. Le Burkina Faso exporte ses feuilletons dans toute l’Afrique francophone. Des cinéastes de renom, tels que Idrissa Ouédraogo participent aussi à l’aventure des sitcoms.

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Là aussi, ces productions sont très éloignées des canons occidentaux. «Bulles rafraîchissantes, les feuilletons burkinabés échappent presque toujours au schéma des séries préfabriquées anglo-saxonnes, moins par indépendance d’esprit que par heureuse méconnaissance de ces stéréotypes», souligne
Le Journal du Jeudi
, un hebdomadaire burkinabé. L’Afrique crée ses propres héros populaires.

Ainsi au Sénégal, le succès de Goorgoorlou
[Le débrouillard en wolof] a été immense. D’abord personnage d’une bande dessinée locale, Goorgoorlou s’est imposé sur les écrans sénégalais. D’autant plus facilement qu’il s’exprimait en wolof, la langue la plus utilisée à Dakar.
Les séries ivoiriennes connaissent elles aussi un grand succès et amuse beaucoup dans l’Afrique francophone en depit des difficultés liées à la production. On citera entre autre « Ma Famille » qui a fait un carton sur tout le continent et auprès de la diaspora africaine.

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Selon le cinéaste Ivoirien Hyacinte HOUNSOU Yao " les procédures de financement de films sont extrêmement longues et n’aboutissent que très rarement en Côte d'Ivoire"
Il ajoute qu' "Aujourd’hui, aucune structure viable ne permet aux cinéastes ivoiriens de financer correctement leurs films. Le seul système d’aide est le Fond national de solidarité (FNS) qui dépend du ministère de la Jeunesse. S’il est séduits par votre projet, il peut vous prêter un peu d’argent mais la somme doit intégralement être remboursée au bout de 5 ans. C’est un pari risqué. Il existe d’autres organismes mais les procédures sont extrêmement longues. Il faut faire des va-et-vient permanents et ça n’aboutit que très rarement."

"les scénarios sont très souvent plats ou ne tiennent pas la route, les lieux de tournage trop restreints, les lumières mauvaises et le cadrage approximatif. C’est désolant, mais je ne suis pas capable de vous citer plus de cinq films qui ont marqué l’histoire de notre cinéma national. Le problème, c’est qu’ici le secteur du cinéma n’est pas encore professionnalisé. Ceux qui ont filmé un baptême se disent caméraman ! Il nous faut des écoles de cinéma de qualité et soutenues par les services publiques."
 
Après les mauvaises publicités faites par les médias étrangers sur l'Afrique les gens à l'extérieur ont du mal à se représenter positivement notre continent. Le cinéma peut y contribuer en montrant la beauté de nos paysages et de notre culture, loin des images de désolation habituelles. Les membres de la diaspora devraient avoir accès à de beaux films africains qui les rendent fiers de leur continent.
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COMPRENDRE LA PEAU DE COULEURTue, 18 Sep 2012 17:28:00 +0200Tue, 18 Sep 2012 17:28:00 +0200http://sikafrika.cowblog.fr/comprendre-la-peau-de-couleur-3206794.htmlSIKAFRIKA

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Qu'elle soit blanche ou noire, chaque peau est unique et réagit de façon particulière à l'environnement. Si les peaux claires sont à risque élevé de cancers cutanés et les peaux foncées mieux protégées contre les rayons du soleil, il existe des réactions spécifiques à chaque type de pigmentation.
Si la peau peut présenter des couleurs différentes selon ses origines, il n'y a pas vraiment de couleur de peau directement associée à un pays ou à une région du monde. En réalité, il existe toutes les couleurs de peau possibles, du fait du métissage des populations. Ces couleurs sont liées à la présence plus ou moins importante de mélanine dans le derme, un pigment dont le rôle est de protéger la peau contre les rayons du soleil. Depuis une dizaine d'années, l'industrie cosmétique s'est intéressée à ces différences et a tenté de développer des réponses adaptées aux demandes spécifiques de chaque type de peau.


Le mélanocyte au cœur de la pigmentation cutanée
L'organe de la peau est constitué d'une multitude de cellules très différentes les unes des autres, et aux rôles bien précis. Parmi elles, les mélanocites sont l'arme de défense contre le soleil.
Dans les mélanocytes se trouvent de petits corpuscules, les mélanosomes, qui fabriquent la mélanine. C'est cette mélanine qui colore la peau. Cette molécule est un pigment qui est acheminé vers la partie supérieure de la peau afin d'absorber les rayons du soleil et de protéger toutes les cellules de la peau des rayons UV. La mélanine est présente en d'autant plus grande quantité que la peau est foncée. C'est pourquoi on trouve plus rarement de cancer de la peau sur les personnes à peau noire. Chez les personnes à peau très claire ou rousses, les mélanosomes produisent une substance un peu différente, appelée phéomélanine. Elle est souvent rouge, parfois jaune, et protège très peu contre les rayons UV.
La peau de couleur peut être associée à une chevelure spécifique. Les personnes aux cheveux crépus ont souvent la peau noire, mais l'inverse n'est pas toujours vrai. Ainsi, les populations d'Amérique du Sud ou d'Asie dont la peau est très foncée ont les cheveux très lisses.


Des problèmes dermatologiques liés à une mauvaise adaptation.
Des UV très intenses, des atmosphères chaudes et humides... Les peaux de couleur sont un facteur d'adaptation à des conditions climatiques spécifiques pour protéger l'organisme des agressions extérieures. En revanche, lorsqu'elles se retrouvent dans des climats secs et froids, elles souffrent de dessèchement. Et c'est le problème principal que rencontrent les peaux de couleur, surtout celles d'Asie du Sud-Est. L'eczéma et l'acné en sont des conséquences directes. La peau est très sèche à certains endroits et n'arrive pas à reconstruire son film protecteur. Il se crée une inflammation locale, c'est l'eczéma. Toujours pour lutter contre la sécheresse cutanée, et en absence de soleil, la peau du visage produit plus de sébum, résultant en acné.


Les anomalies de la pigmentation
Les taches foncées sur la peau sont les plus grands soucis des peaux noires. Cette rupture de l'harmonie du teint est en réalité due à une inflammation, donc à un problème médical, qui engendre une hyperpigmentation transitoire. De l'eczéma, de l'acné, beaucoup de maladies dermatologiques peuvent être à l'origine d'une inflammation. Sur les peaux foncées, cette inflammation au niveau de l'épiderme stimule la mélanogénèse, c'est pourquoi la peau est plus foncée à cet endroit. Pratiquement, toutes ces taches se traitent grâce aux traitements de fond qui viennent à bout de la maladie responsable de ces taches. Il est cependant indispensable de faire un diagnostic précis pour que la peau puisse retrouver une couleur plus uniforme.

 
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L'HISTOIRE DU PAGNE WAXTue, 18 Sep 2012 16:09:00 +0200Tue, 18 Sep 2012 16:09:00 +0200http://sikafrika.cowblog.fr/l-histoire-du-pagne-wax-3206785.htmlSIKAFRIKALe pagne wax encore appelé « tissu africain » est un tissu en coton imprimé de qualité supérieure servant à la confection de vêtements d’une grande renommée. Son origine remonte à l’époque de l’arrivée des premiers Européens en Afrique de l’Ouest. Sa technique s'inspire des Batiks Javanais, réalisés avec des cires hydrophobes (Wax signifie «cire»). La création et le tissage de ces pagnes ont donné lieu à une véritable industrie, semi-artisanale pour le vrai pagne Wax (il existe des versions imprimées de faux-wax) très dynamique. Les motifs, parfois humoristiques ou populaires (images de héros de série télévisé, formules chocs…) en sont dessinés.
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En 1799, la Hollande possède plusieurs colonies en Indonésie. Au XIXe siècle, les révoltes incessantes qui s’y déroulent, décidèrent les Hollandais à recruter et à former des mercenaires sur les côtes d’Afrique de l’Ouest où ils possédaient déjà quelques comptoirs commerciaux. C’est ainsi que les hommes du royaume ashanti, situé en Côte de l’or, l’actuel Ghana, partirent combattre à Bornéo et à Sumatra. Après avoir rendu de loyaux services à leurs employeurs, ils retournèrent dans leur pays les malles remplies de jolis batiks indonésiens. Ces tissus eurent un succès foudroyant aussi bien auprès de l’aristocratie qu’auprès de tout le peuple ashanti. Le pagne batik allait bientôt acquérir la même valeur que l’or dans toute l’Afrique de l’Ouest et notamment dans ce « royaume de l’or ».

Les Hollandais, en commerçants avisés, s’aperçurent rapidement du profit qu’ils pouvaient tirer de cet engouement. C’est ainsi qu’ils installèrent chez eux, en Hollande, des usines dont le seul but était d’inonder l’Afrique de l’Ouest de pagnes inspirés du modèle indonésien et fabriqués selon la technique de la cire perdue. Ces pagnes sont nommés des wax, mot qui signifie cire en anglais. Le pagne wax venait donc de naître. Des commerçantes de ces étoffes apparaissent un peu partout dans les grandes villes de l’ouest africain. Une classe de femmes riches vient de voir le jour. Au Togo, on les appelle les « Nanas Benz » parce qu’elles ne se déplacent qu’en voiture de luxe Mercedes-Benz et possèdent souvent plusieurs hôtels dans différents pays africains. Au départ, toutes les femmes allaient se ravitailler au Ghana. Puis quelques années plus tard, elles ont commencé à acheter directement leurs marchandises chez les Hollandais.

Le pagne n’est plus seulement un vêtement, mais une valeur de référence, un signe de reconnaissance sociale, un symbole reconnu et admis par tous. Les grands événements de la vie : fiançailles, mariage, cérémonie de baptême, de confirmation, cérémonie de fin d’apprentissage, anniversaire du débarquement des premiers missionnaires, funérailles, fêtes nationales… sont marqués par la « sortie » d’un nouveau modèle dont on garde précieusement un échantillon en souvenir.

Vu le succès sans cesse croissant de ces pagnes, plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest installent des usines de fabrication de wax dans leur capitale ou à proximité, pour rivaliser avec le wax hollandais. Celle du Dahomey s’appelait SODATEX (Société Dahoméenne de textile) devenue aujourd’hui SOBETEX (Société Béninoise de Textile), celle de la Côte d’Ivoire s’appelle UNIWAX, celle du Sénégal se nomme SOTIBA SIMPAFRIC…De nombreux lycéens prennent des cours de dessins afin de proposer de nouveaux motifs aux sociétés de textile. Ces dernières en sortent plusieurs par mois.

L’usine du Bénin sort trois qualités de tissu : le wax, le védomè et le chivi. Le premier possède les mêmes qualités que le wax hollandais on l’appelle aussi chigan. Le deuxième est d’une qualité intermédiaire, le dernier est moins épais et déteint considérablement au lavage.

En Côte d’Ivoire, UNIWAX fabrique du wax et du print, tissu de qualité inférieure au wax. Les prix diffèrent selon la qualité du tissu.

Le wax a toujours de très belles couleurs. C’est un tissu d’une épaisseur normale. Il ne déteint pas. Il est agréable à porter.

Divers noms sont donnés aux modèles sortis, toute provenance confondue : « Tu sors, je sors », sur ce modèle, on voit un oiseau sortir d’un nid et un autre prêt à le suivre ; « Feuilles de piment », le motif est d’un fond jaune avec des feuilles ; « Mon mari est capable », « Ton pied mon pied », « Fleur d’hibiscus » « Quand femme passe les hommes trépassent », « L’œil de ma rivale », « Z’yeux voient, bouche parle pas »… Les femmes élégantes du Togo, du Bénin, d’Abidjan… rivalisent d’imagination pour baptiser le dernier modèle qu’elles convoitent, et d’ingéniosité pour être la première à le porter.

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De nombreuses jeunes filles embrassent le métier de couturière. Celles de parents aisés vont dans des écoles de couture en Europe. Certains hommes font de même. Des salons de haute couture s’ouvrent un peu partout dans les capitales des différents pays d’Afrique de l’Ouest. Les stylistes font preuve de créativité.

« Soleil levant », « Six étoiles », « Diamant rose », « Mamiwata », « Emeraude »… ce sont des surnoms de femmes. Ces grandes dames de Cotonou et de Lomé possèdent leur styliste. Le tissu, une fois acheté, est remis discrètement à cette dernière qui doit impérativement proposer à sa cliente un nouveau modèle de vêtement. S’il ne lui plaît pas, elle doit en proposer d’autres jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite. Ces femmes n’hésitent pas à injurier l’imprudent qui s’aventure à insinuer que le modèle qu’elles portent a déjà été porté avant elles.

Malgré ce succès foudroyant, le pagne wax connaît un léger déclin dans les années quatre vingt.

Les jeans et les tee-shirts « made in China » ont commencé à envahir le marché ouest africain. Petit à petit, les jeunes et certains adultes se détournent du pagne wax qui coûte excessivement cher. La concurrence étrangère envahit le marché bien souvent grâce à la complicité des services de douane.

C’est à cette époque qu’une styliste béninoise, installée en Côte d’Ivoire aura une idée sensationnelle : redéfinir la mode.

Jusqu’aux années quatre vingt, seule la communauté africaine étrangère portait du wax en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens s’habillaient comme les Européens. Ce n’est qu’après 1980 que la styliste béninoise appelée Gisèle Gomez va lancer la mode du wax en créant un grand nombre de vêtements à partir de ce tissu. La nouvelle se propage dans toutes les capitales des pays ouest africains. Les femmes riches se rendent régulièrement à Abidjan pour se faire coudre le dernier modèle sorti. Les Ivoiriens aussi se mettent à la mode du wax.

Au début des années quatre vingt dix, le bazin et le super-bazin vont faire leur apparition. Ce sont des tissus unis avec ou sans dessins. Le premier est rêche et fin, le deuxième est très rêche et plus épais. Les vêtements en bazin ou super-bazin sont le plus souvent brodés.

Malgré cette dernière nouveauté, et un engouement pour le tissu traditionnel africain en coton tissé à la main et pour le lessi (tissu tout en dentelle, très apprécié des Nigérians), le wax garde la première place de pagne porté en Afrique de l’Ouest.

Les Sénégalais qui avaient un penchant pour le super-bazin se mettent à s’habiller en wax.

Les Ghanéens, quant à eux, ne se sont vraiment jamais détournés du wax.

De nos jours au Bénin, ce n’est plus un modèle de wax que l’on choisit pour un enterrement, mais trois différents :

- Celui que porteront les enfants du défunt ou de la défunte.

- Celui que mettront les petits enfants

- Et enfin celui dont se vêtiront les amis de la famille et les autres personnes présentes.

Aujourd’hui, le wax est devenu un tissu classique en Afrique de l’Ouest.

On distingue actuellement sur le marché africain :

- Le wax hollandais.

- Le wax africain.

- Et le wax anglais.

La renommée du wax dépasse les frontières de l’Afrique, et ce pagne se rencontre non seulement dans tous les pays africains mais aussi en Europe, notamment à Barbès à Paris où plusieurs boutiques proposent des modèles européens et africains.

L’été, on voit dans la ville de Paris, de plus en plus d’Européens habillés en wax.

Source : La REVUE DE TEHERAN

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